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Télé 7 Jours :
Vous étiez comédien à Londres.
Comment êtes-vous arrivé dans "Sunset Beach" ?
Clive Robertson :
Quand je suis arrivé à Los Angeles avec Libby, ma
petite amie, je n'avais pas l'intention de travailler. J'étais
en vacances. Libby est également comédienne et nous nous
ennuyions à Londres. Nous avons donc décidé de venir à
Hollywood pour nous amuser et rencontrer des gens nouveaux. Un
mois après notre arrivée, j'étais engagé dans "Sunset
Beach".
T.7J. :
Pourquoi les producteurs
vous ont-ils confié le rôle de Ben Evans ?
C.R. : Aaron
Spelling cherchait quelqu'un depuis longtemps mais ne trouvait
pas, à Hollywood, un comédien qui lui plaisait. Il voulait
éviter les beaux mecs musclés et bronzés comme on en voit dans
toutes les auditions à Hollywood. Ma petite amie, qui est
australienne, avait un agent ici. Elle me l'a présenté et il a
remis ma cassette vidéo à Spelling. Quand il a cherché à me
contacter, j'étais en train de pêcher au large du Mexique. Je
n'imaginais pas que ce magnat de la télé pouvait s'intéresser
à moi. Comme je ne savais pas si c'était sérieux, j'ai
poursuivi mes vacances avec Libby et j'ai manqué deux
rendez-vous.
T.7J. : La transition entre théâtre londonien
et série télévisée américaine n'a pas dû être facile.
C.R. : C'était
très bizarre. Quand je suis entré dans l'immense bureau d'Aaron
Spelling, une quinzaine de personnes m'attendaient. Après avoir
lu un texte, il s'est adressé à moi : "Depuis combien de
temps êtes-vous ici ?" Quand je lui ai répondu "trois
semaines", il s'est mis à rire : "il y a des milliers
d'acteurs qui attendent des années avant de trouver un job à
Hollywood mais aujourd'hui c'est votre jour de chance."
J'étais tellement excité que j'ai téléphoné à mes parents
et à tous mes amis pour leur annoncer la bonne nouvelle.
T.7J. :
D'où vient votre famille
?
C.R. : Mon
père était pilote de chasse et j'ai passé une partie de mon
enfance à Singapour où il était en poste. J'ai vécu aussi
quelque temps en Hollande puis à Chypre. Ma soeur aînée est
née en Arabie Saoudite. Nous déménagions à peu près tous les
trois ans pour suivre papa mais cette vie de nomade ne me
dérangeait pas. Les gens que je fréquentais menaient tous la
même existence. Ce n'est que lorsque mes parents m'ont mis en
pension en Angleterre que j'ai compris ma différence avec les
autres. Ma famille m'a donné le goût de l'aventure.
T.7J. : Vous avez été pensionnaire en
Angleterre. Quels souvenirs en gardez-vous ?
C.R. : Très
bons. J'étais très sportif et j'ai toujours eu l'esprit
d'équipe. J'ai pratiqué le rugby pendant des années mais j'ai
dû cesser parce que je me suis cassé le nez deux fois, le bras
et plusieurs doigts. Ce sport est incompatible avec le métier de
comédien et les producteurs de "Sunset Beach" seraient
terrorisés si je reprenais l'entraînement en Californie. Mais
ça me manque beaucoup.
T.7J. :
Comment avez-vous
rencontré Libby, votre fiancée ?
C.R. : Nous
prenions des cours dans la même école d'art dramatique à
Londres et avons joué ensemble "Roméo et Juliette".
Notre amour s'est prolongé au-delà de la scène.
T.7J. : Avez-vous des projets de mariage ?
C.R. : Nous
devions nous marier cet été mais un ouragan en a décidé
autrement. Nous voulions que la cérémonie se déroule dans les
îles Vierges. J'avais prévu de louer la plus belle maison de
l'île mais la tempête est survenue une semaine avant notre
départ de Los Angeles. D'un commun accord, Libby et moi avons
décidé d'attendre l'été prochain. Nos deux familles et nos
amis viendront nous rejoindre dans les Caraïbes.
Texte et Photo Visual