CLIVE ROBERTSON

Son air british séduit Hollywood

 

Télé 7 Jours du 16 au 22 Janvier 99

 

Venu quelques jours en vacances en Californie, l'acteur anglais se retrouve, du jour au lendemain, dans la peau de la vedette de "Sunset Beach".

 

Télé 7 Jours : Vous étiez comédien à Londres. Comment êtes-vous arrivé dans "Sunset Beach" ?
Clive Robertson : Quand je suis arrivé à Los Angeles avec Libby, ma petite amie, je n'avais pas l'intention de travailler. J'étais en vacances. Libby est également comédienne et nous nous ennuyions à Londres. Nous avons donc décidé de venir à Hollywood pour nous amuser et rencontrer des gens nouveaux. Un mois après notre arrivée, j'étais engagé dans "Sunset Beach".

T.7J. : Pourquoi les producteurs vous ont-ils confié le rôle de Ben Evans ?
C.R. : Aaron Spelling cherchait quelqu'un depuis longtemps mais ne trouvait pas, à Hollywood, un comédien qui lui plaisait. Il voulait éviter les beaux mecs musclés et bronzés comme on en voit dans toutes les auditions à Hollywood. Ma petite amie, qui est australienne, avait un agent ici. Elle me l'a présenté et il a remis ma cassette vidéo à Spelling. Quand il a cherché à me contacter, j'étais en train de pêcher au large du Mexique. Je n'imaginais pas que ce magnat de la télé pouvait s'intéresser à moi. Comme je ne savais pas si c'était sérieux, j'ai poursuivi mes vacances avec Libby et j'ai manqué deux rendez-vous.

T.7J. : La transition entre théâtre londonien et série télévisée américaine n'a pas dû être facile.
C.R. : C'était très bizarre. Quand je suis entré dans l'immense bureau d'Aaron Spelling, une quinzaine de personnes m'attendaient. Après avoir lu un texte, il s'est adressé à moi : "Depuis combien de temps êtes-vous ici ?" Quand je lui ai répondu "trois semaines", il s'est mis à rire : "il y a des milliers d'acteurs qui attendent des années avant de trouver un job à Hollywood mais aujourd'hui c'est votre jour de chance." J'étais tellement excité que j'ai téléphoné à mes parents et à tous mes amis pour leur annoncer la bonne nouvelle.

T.7J. : D'où vient votre famille ?
C.R. : Mon père était pilote de chasse et j'ai passé une partie de mon enfance à Singapour où il était en poste. J'ai vécu aussi quelque temps en Hollande puis à Chypre. Ma soeur aînée est née en Arabie Saoudite. Nous déménagions à peu près tous les trois ans pour suivre papa mais cette vie de nomade ne me dérangeait pas. Les gens que je fréquentais menaient tous la même existence. Ce n'est que lorsque mes parents m'ont mis en pension en Angleterre que j'ai compris ma différence avec les autres. Ma famille m'a donné le goût de l'aventure.

T.7J. : Vous avez été pensionnaire en Angleterre. Quels souvenirs en gardez-vous ?
C.R. : Très bons. J'étais très sportif et j'ai toujours eu l'esprit d'équipe. J'ai pratiqué le rugby pendant des années mais j'ai dû cesser parce que je me suis cassé le nez deux fois, le bras et plusieurs doigts. Ce sport est incompatible avec le métier de comédien et les producteurs de "Sunset Beach" seraient terrorisés si je reprenais l'entraînement en Californie. Mais ça me manque beaucoup.

T.7J. : Comment avez-vous rencontré Libby, votre fiancée ?
C.R. : Nous prenions des cours dans la même école d'art dramatique à Londres et avons joué ensemble "Roméo et Juliette". Notre amour s'est prolongé au-delà de la scène.

T.7J. : Avez-vous des projets de mariage ?
C.R. : Nous devions nous marier cet été mais un ouragan en a décidé autrement. Nous voulions que la cérémonie se déroule dans les îles Vierges. J'avais prévu de louer la plus belle maison de l'île mais la tempête est survenue une semaine avant notre départ de Los Angeles. D'un commun accord, Libby et moi avons décidé d'attendre l'été prochain. Nos deux familles et nos amis viendront nous rejoindre dans les Caraïbes.

 

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